Installé dans le Pays d’Auge depuis début 2019, le célèbre peintre britannique David Hockney y a initié un nouveau chapitre de sa création artistique. Sa maison, son jardin et la campagne environnante deviennent ses motifs de prédilection, peints sur iPad, technique qu’il utilise depuis plus de dix ans.
Quelques mois plus tôt, au musée de Bayeux, Hockney avait été fortement marqué par la Tapisserie de la reine Mathilde. Longue de près de 70 mètres, la broderie forme une frise relatant d’un seul tenant la conquête de l’Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, au XIe siècle. Germe alors le projet de dépeindre sous la forme d’un cycle narratif l’arrivée du printemps. À peine le cycle est-il initié, qu’est décrété, en mars 2020, le confinement national.
Cottage normand typique du pays d'Auge David Hockney |
Tandis que le monde s’immobilise, Hockney réalise sur iPad, en l’espace de quelques semaines, plus de cent images. La technique lui permet une saisie rapide et précise. À la manière des impressionnistes, il capture les effets de lumière et les changements climatiques avec dextérité selon toutefois une palette vive et lumineuse, des compositions en aplats juxtaposés aux accents pop. Les jours s’égrènent, le confinement s’achève et le printemps laisse place à l’été, à l’automne puis à l’hiver. Hockney n’a pas seulement peint le printemps, mais une année entière.
A Year in Normandy. David Hockney |
Jusqu'au 14 février 2022au musée de l'Orangerie