• Les Grands Magasins parisiens

    Jean Lebrun reçoit Florence Brachet Champsaur, conservatrice des Archives et du Patrimoine des Galeries Lafayette, pour évoquer les grands magasins parisiens : le Bon Marché, la Samaritaine, les grands magasins du Louvre, la Belle Jardinière, le BHV, le Printemps… Le grand magasin affiche une des inventions les plus stupéfiantes de la révolution industrielle au XIXe siècle : la “cathédrale du commerce”. Leurs créateurs ont inventé les concepts de la grande distribution moderne et participé à l'émancipation des femmes. Chacun d’eux conte une histoire originale qui reflète l'âge du progrès.


    Les Grands Magasins parisiens
    Le Bon Marché


    Le Bon Marché, situé à l’angle de la rue de Sèvres et de la rue du Bac, ouvre ses portes en 1852 à l’initiative d’Aristide Boucicaut et de son épouse Marguerite Guérin - Deux petits commerçants aux idées audacieuses : les parisiennes peuvent se perdre dans les rayons bien garnis de nouveautés dont les prix sont affichés sans être obligés d'acheter. Mieux : ils peuvent être remboursés d’un achat s'ils sont mécontents. Le magasin innove par la vente par correspondance, la réclame, on ne disait pas encore publicité, les soldes fréquentes, tout en assurant une faible marge bénéficiaire et un renouvèlement permanent.

    Il fait également construire en 1910 l’Hôtel Lutétia pour accueillir la riche clientèle en balade à Paris. le Bon Marché devient un modèle international et Émile Zola s'en inspire pour son roman Au Bonheur des Dames en 1883. De nombreuses enseignes suivront pendant un demi-siècle, les grands magasins éclipseront les passages couverts parisiens qui avaient connu leur heure de gloire comme galerie commerciale pendant la première partie du siècle.



    Franck Ferrand reçoit Nicolas Chaudun, auteur et créateur d'une maison d'édition d'art et raconte l’histoire des Grands Magasins :



    Découvrez plus de cent ans d’histoire grâce à aux visites guidées au cœur des Galeries Lafayette Haussmann. Gratuites et d’une durée de 45 minutes, elles sont organisées à la demande, pour des groupes de 10 à 20 personnes. 

    Ernest Cognacq et son épouse Louise Jay, fondateurs du grand magasin La Samaritaine, ont légué les collections à la Ville de Paris en 1928, qui en retour a donné leur nom à une rue rendue célèbre par la télévision.  leur musée, installé dans un bel hôtel particulier du XVIe siècle, abrite un exceptionnel ensemble d'œuvres d'art du XVIIIe siècle : peintures de Boucher, Chardin et Fragonard, dessins de Watteau, sculptures, meubles estampillés et objets précieux (bijoux, tabatières, porcelaines de Saxe...).
    D.L