• Paris - Athenes : naissance de la Grèce moderne au Louvre

    Organisée à l’occasion du bicentenaire de la révolution grecque de 1821, qui déboucha sur l'indépendance avec l'aide des occidentaux, l’exposition met en valeur les liens très forts unissant la Grèce et la culture européenne, notamment entre Paris et Athènes. Littérature,  Peinture, Sculpture, Archéologie, Histoire, Architecture : aucune discipline n'échappe à cette mode et cette exposition nous le  montre bien.

     


    Dès le 17e siècle, les ambassadeurs en route vers la Sublime Porte (empire Turc) découvrent en Grèce une province ottomane qui attise fortement la nostalgie des artistes et des intellectuels du temps. Les premiers voyageurs rêvent de la  grandeur passée, transmise par les textes et les rares découvertes. L'exposition organise en quatre temps la progression de cette rencontre : Grèce antique, Grèce Byzantine, vie artistique grecque et guerre d'indépendance. Un très beau programme.

     

    Le Butin (Théodoros Rallis) 1906 - Athenes National Gallery
    Le Butin (Théodoros Rallis) 1906 - Athenes National Gallery

     

    En 1821, la guerre d’Indépendance grecque, soutenue militairement et financièrement par certains pays européens, suscite un enthousiasme populaire considérable. Libérée en 1829, la Grèce proclame Athènes comme capitale en 1834. Delacroix peint les massacres de Chios  et la Grèce sur les ruines de Missolonghi en hommage à Lord Byron, le poète-combattant mort dans cette ville.

     

    La Grèce sur les ruines de Missolonghi - Delacroix - Musée des B.A de Bordeaux.
    La Grèce sur les ruines de Missolonghi - Delacroix - Musée des B.A de Bordeaux.
     

    La défense du patrimoine national et la collaboration européenne marquée par la création d’instituts archéologiques, comme l’École française d’Athènes en 1846, sont à l’origine d’un bouleversement des connaissances sur le passé matériel de la Grèce. Les fouilles de Délos, Delphes, d'Olympie ou de l’Acropole sont à l’origine de la redécouverte par les français, les allemands ou les anglais d’une Grèce très ancienne, colorée, et donc très éloignée des canons du néoclassicisme. L'exposition propose la reconstitution du bilan d'un siècle de l'archéologie française à l'exposition universelle de Paris de 1900.

     

    Acropole : Temple d'Hadrien. A.Normand. Musée d'Orsay
    Acropole : Temple d'Hadrien. A.Normand. Musée d'Orsay

     

    Le duc de Montpensier visitant les ruines d'un temple. D.Papety.Château de Versailles
    Le duc de Montpensier visitant les ruines d'un temple. D.Papety.Château de Versailles

    À la fin du 19e siècle, les grandes expositions universelles donnent à voir un nouvel art grec moderne, marqué par la reconnaissance de l’identité byzantine et orthodoxe de la Grèce. Autour de 1900, Gabriel Millet dirige les premières fouilles byzantines françaises. 

     

    Art Byzantin. F.Boulanger. Grand  Palais
    Art Byzantin. F.Boulanger. Grand  Palais


     Très belle exposition, riche et variée avec de belles surprises, comme par exemple l'immense panneau de la reconstitution de la voie sacrée à Delphes,  par les archéologues français à l'exposition de 1900. Un parcours qui nous éloigne de la  vision stéréotypée de la Grèce traditionnelle.

    Voie sacrée de Delphes - A.Tournaire 1896


    Que visiter à Paris ?
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