• Architectures brutalistes à Paris de Simon Texier

    Apparu dans les années 1950, le brutalisme s’inspire notamment des réalisations de Le Corbusier, en particulier de la cité radieuse de Marseille. C'est l'architecture en béton brut, celle la ville sans peau uniquement décorée de couleur grise. L’utilisation du béton « brut de décoffrage », sans ornement, ni fioriture, a inspiré deux réactions très opposées : admiration et rejet. Simon Texier revient sur ce phénomène et sa descendance avec 100 exemples détaillés qui font sens maintenant que les polémiques se sont éteintes et que la nudité des élévations devient de plus en plus rare.



    Le béton, re-découvert au début du XXe siècle pour la réalisation des immeubles modernes, et à la fois un miracle pour les architectes par ses possibilités quand il est armé d'acier et une malédiction par le rejet qu'il entraîne auprès du public. C'est là le paradoxe  de ce matériau. Pourtant, il connut son heure de gloire, effaça les structures en dérivés fer et le livre de Simon Texier nous détaille quelques-unes des plus brillantes réalisations à Paris, techniques et artistiques, qui relèvent de cette période controversée. Le béton a toujours été considéré comme moins noble que la pierre de taille.


    Siège de l'Unesco à Paris (Breuer,Zehrfuss,Nervi) 1958
    Siège de l'Unesco à Paris (Breuer,Zehrfuss,Nervi) 1958
    Maison du Bresil à la Cité Universitaire de Paris (Le Corbusier-Costa 1959)
    Maison du Brésil à la Cité Universitaire de Paris (Le Corbusier-Costa 1959)
    Le siège de l’Unesco et la maison du Brésil sont des célébrités de ce mouvement, mais d'autres se visitent régulièrement, par exemple :
    • Le siège du PC  place du colonel Fabien de Niemeyer, Chemetov et Prouvé
    • L’église du Saint Esprit à Daumesnil de Paul Tournon
    • Les immeubles de logements du 19 rue du Docteur Blanche par Ginsberg et Massé
    • Le CNIT sur le parvis de la Défense de Mailly et Zehrfuss
    • Le lycée Albert Schweitzer au Raincy de Raymond Petit
    • La chapelle des épinettes , centre catholique vietnamien d'Heaume et Persitz
    • La fondation Avicenne de Claude Parent devenue l'Oblique de la Cité Universitaire
    • Le parc des Princes de Roger Taillibert
    • Le Centre universitaire Mendes-France d'Andrault et Parat , rue de Tolbiac
    • L'ambassade d'Afrique du sud sur le quai d'Orsay 
    • l'Aérogare de Roissy Charles de Gaulle de Paul Andreu
    • Les tours des Olympiades et celles des Flandres
    • Les  immeubles de Beckmann-N'Thépé rue Elsa Morante dans le Paris Rive Gauche
    Devant cette liste, bien minime devant la centaine détaillée par l'auteur, on perçoit l'importance de ce mouvement architectural dans notre quotidien et l'importance de connaître ce patrimoine. Il s’essouffla autour des années 1970 devant les critiques de "déshumanisation" et de "laideur". Pourtant, l'ambition fut réussie de renouveler l'espace et le mouvement des constructions par une souplesse inégalée. Complice de l'urbanisme d'urgence pour populations déplacées, le brutalisme est devenu le symbole des sinistres cités de banlieue. En réalité, loin d'avoir disparu, il revêt aujourd'hui des couleurs et des habits variés. En cela, comme Simon  Texier, on peut aussi parler d'éloquence et de redécouverte d'un style.


    Cité des Bleuets - Créteil - Bossard 1962
    Cité des Bleuets - Créteil - Bossard 1962



    Architectures brutalistes, Paris et environs

    100 bâtiments remarquables Simon Texier
    ISBN 978237395116513 x 18 cm
    192 pages - 14 Euros


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    Que visiter à Paris ?
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