• “Paris, La ville à remonter le temps” au mois d’octobre sur Planete +




    Après le billet consacré à l’annonce de la soirée à remonter le temps, voici quelques compléments sur cette création de Gédéon Programmes et de Dassault Systèmes. L’évènement a largement tenu ses promesses même si, en raison de l’affluence sur la place de l’Hôtel de Ville, beaucoup n’ont certainement  pas vu grand-chose. Jean-Marc Léri, du Carnavalet, assurait le discours avec des intonations dans la voix qui pouvaient rappeler Montfleury

    Pendant une heure, une simulation de 500 m2 en trois dimensions sur 9 écrans ressuscita Lutèce d’autrefois, de l’époque gallo-romaine (IIe siècle après J-C.) puis Paris, jusqu’en 1889, date de naissance de la tour Eiffel pour le centenaire de la Révolution Française.

    paris3D Les arènes de LuteceLes moments forts, les plus impressionnants furent la reconstitution de Lutèce, avec son forum, les thermes et ses arènes. Puis vint celles de Notre-Dame, en construction au XIIe siècle, du Louvre et de l’enceinte de Philippe Auguste.  La Tour Eiffel tient aussi une large place au milieu du décor de l’exposition universelle de Jean-Charles Alphand. Ces reconstitutions de toute beauté, en 3D, montrent le survol de la ville d’époque et de la campagne environnante avec des effets de mouvement à donner le vertige.

    paris3D La rue Neuve Notre-Dame Les rues sont occupées par de petits personnages indistincts, ce qui est un bon choix, car le spectateur se concentre ainsi sur le paysage. La reconstitution 3D de Notre-Dame permet de circuler dans la rue Neuve Notre-Dame, point historique important puisque cette rue n’existe plus depuis les travaux d’Haussmann dans l’île de la Cité. Une autre simulation intéressante fût la reconstitution de la Bastille construite par Charles V au faubourg Saint-Antoine montrant bien son rôle de défense de l’Est, rôle joué par le Louvre à l’Ouest.

    A ce sujet, je vous conseille la reconstitution de la vie de luxure du marquis de Sade à l’intérieur de la célèbre forteresse, qui ne fût pas présentée à l’Hôtel de Ville, mais qui figure dans le docu-fiction de 90 minutes. Un moment d’anthologie burlesque au sujet du marquis. Les 5 000 ans d'histoire de Paris tiennent ici en 90 minutes, avec comme fil conducteur une famille racontant l’Histoire dans la nacelle d'un ballon. Docu-fiction de 90' "Paris, la ville à remonter le temps".L’idée est originale, mais le discours assez conventionnel (il y a des enfants qui écoutent). On notera en raccourci l’évocation de Louis XIV au sujet des Invalides (“qui regrette d’avoir tant fait la guerre”), de Napoléon pour l’Arc de Triomphe (“qu’il ne verra pas terminé”) et de la Madeleine (“un temple grec pour ses soldats”), en discussion avec les inévitables Percier et Fontaine . À voir, également, l’évocation  des destructions de la révolution de 1871 qui sont à l’origine du Sacré-Cœur afin “d’expier les crimes de la Commune”. Cette fois, contrairement au Métronome, elle n’a pas été oubliée, ce qui ravira les bonnes âmes qui furent choquées par cette absence dans le livre de Lorànt Deutsch. On sent d’ailleurs une réelle volonté de consensus en évitant soigneusement  les sujets qui fâchent (St Barthelemy, 1799, 1814, juin 1848, 1940, Occupation, Libération etc.) dans le discours. En fait, les reconstitutions touchent des monuments connus et à vocation touristique.

    Les reconstitution-dialogues entre G-E. Haussmann et les frères Pereire au sujet du financement des Grand Travaux ou entre G. Eiffel et le trio Dumas fils-Garnier-Maupassant concernant la Tour sont aussi au catalogue des images d'Épinal de cette déclinaison divertissante.


    PARIS, UNE HISTOIRE CAPITALE (90’) :
    Diffusions : 7 octobre à 13h30 ; 13 octobre à 22h15 ; 27 octobre à 15h15.


    Actuellement,  une troisième version est diffusée sur Planete +, Une série documentaire réalisée par Xavier Lefebvre, Alain Zenou, Carlo de Boutiny, Alexis Barbier-Bouvet et François-Xavier Destors. (J’espère n’avoir oublié personne tant il est difficile de savoir qui a fait quoi). Chaque époque est évoquée de manière plus académique et plus fouillée. Le voyage en ballon disparait au profit de nombreux témoignages d'archéologues et d'historiens qui n'ont pas trouvé leur place dans la montgolfière.
    Cette série appréhende la grande histoire de Paris sous des angles urbanistiques, sociologiques,
    politiques, économiques, philosophiques et culturels. À ne pas rater, donc.

    PARIS, CAPITALE EPHEMERE (1/4) :
    Diffusion : 2 octobre à 20h45 sur PLANETE+. Rediffusions : 3 octobre à 15h20 ; 9 octobre à 15h20 ; 15 octobre à 15h20 ; 25 octobre à
    22h20 ; 26 octobre à 15h30.

    Les archéologues ont trouvé les premières traces d'habitations de Paris au bord de la Seine, lieu stratégique du transport fluvial. De là, la narration mène à l'évolution de la ville en cité romaine modeste : Lutèce. Les ambitions urbanistiques ont abouti à l'expansion de la rive gauche avec la construction du forum et des thermes. Le déclin de l'Empire romain a laissé les chrétiens maîtres de la ville.


    PARIS, CAPITALE ROYALE (2/4) :
    Diffusion : 2 octobre à 21h45 sur PLANETE+. Rediffusions : 3 octobre à 16h15 ; 9 octobre à 16h15 ; 15 octobre à 16h15
    ; 25 octobre à 23h20 ; 26 octobre à 16h25.

    Philippe Auguste
    est un des premiers souverains à se préoccuper de l'urbanisation de la ville, il fait notamment paver une partie des rues de Paris. Cette période est aussi celle d'une très grande révolution architecturale, qui voit naître plusieurs monuments devenus des symboles forts de Paris. Philippe Auguste fait du Louvre sa résidence principale. En 1163, les premières pierres de la cathédrale Notre-Dame de Paris sont posées, alors que le roi Saint Louis fait élever la Sainte-Chapelle afin d'y abriter les reliques du Christ achetées à Constantinople.


    PARIS, CAPITALE DES REVOLUTIONS (3/4) :
    Diffusion : 9 octobre à 20h45 sur PLANETE+. Rediffusions : 10 octobre à 15h20 ; 16 octobre à 15h20 ; 22 octobre à 15h30.

    Le XIXe siècle est celui qui voit Paris connaître les plus importantes mutations architecturales et les périodes les plus agitées de son histoire. La prise de la Bastille voit s'effondrer les symboles de l'absolutisme. Sous le Second Empire, le baron Haussmann dirige de nombreux travaux qui donnent à la capitale l'aspect qu'elle a encore aujourd'hui. La Commune voit la ville mise à sac par les Versaillais.


    PARIS, CAPITALE MODERNE (4/4) :
    Diffusion : 9 octobre à 21h45 sur PLANETE+. Rediffusions : 10 octobre à 16h15 ; 16 octobre à 16h15 ; 22 octobre à 16h25.

    Le XXe siècle s'ouvre avec l'érection de la Tour Eiffel, qui devient le symbole de la ville, et l'inauguration du métro. Paris devient un lieu d'échange, de diversité et de création. Après la Seconde Guerre mondiale, Paris renaît de ses cendres. Le regard rivé vers le futur, on innove et on bâtit : le centre Georges Pompidou, l'opéra Bastille, la pyramide du Louvre et l'arche de la Défense sortent de terre.



    Vous pouvez voir une bonne partie de ces reconstitutions sur le site de CanalSat  http://paris.canalsat.fr/ "Paris, la ville à remonter le temps" ou sur le site de Dassault Systèmes : http://paris.3ds.com . Un montage sympa a également été réalisé par Le Point.


    Paris, la ville à remonter le temps: Paris 3D par sciencesetavenir


    Enfin, la série est aussi disponible sous la forme d’un livre (avec lunettes 3D et cartes stéréoscopiques) et d’un DVD. On ne manquera pas de comparer cette diachronie et ses déclinaisons avec celles du Métronome réalisées par France 5, mais ce sera pour une autre fois. Au vu de la qualité de l’ensemble, mais également comme c’est un sujet sans fin, il serait surprenant que ça s’arrête là. Je ne manquerai pas de vous tenir au courant des évolutions à venir.