Le musée des Arts décoratifs consacre une superbe exposition à la modiste Elsa Schiaparelli, célèbre créatrice italienne des années 192x et 193x. Fantaisiste, novatrice et symbole de son temps, anti-Chanel, elle mit en avant la couleur rose "rose shocking" dans ses créations et de nombreuses originalités dans ses collections : chapeaux excentriques, coupes aérodynamiques, jupe culotte, tailleurs à épaules marquées, bottes en poils de singe etc. Son goût du spectacle la rapproche des plus grands artistes de l’époque, de Man Ray à Salvador Dalí, de Jean Cocteau à Meret Oppenheim, Giacometti ou encore d’Elsa Triolet.
Le parcours impressionnant de créativité et de fantaisie reflète à merveille la nouveauté de ses productions dans les années folles.
Travailler avec des artistes tels que Bébé Bérard, Jean Cocteau, Salvador Dalí, Vertès et Van Dongen, avec des photographes comme Honingen-Huene, Horst, Cecil Beaton et Man Ray, avait quelque chose d’exaltant. On se sentait aidé, encouragé, au-delà de la réalité matérielle et ennuyeuse, qu’est la fabrication d’une robe à vendre. E.Schiaparelli. 1954
Élevée dans un milieu humaniste et érudit, Elsa Schiaparelli (1890-1973) a embrassé la mode en ne reniant jamais sa profonde fascination pour l’art et pour les artistes, tout en devenant autant créatrice que femme d’image, s’amusant de la haute couture comme d’un kaléidoscope, robes du soir, tenues de ville, modèles sport, accessoires, et parfums.
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| Portrait d’Elsa Schiaparelli Vers 1935© Archives Schiaparelli |
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| Elsa Schiaparelli — Robe du soir Été 1939 Musée des Arts décoratifs |
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| Elsa Schiaparelli en collaboration avec Salvador Dalí — Robe du soir 1937 © Philadelphia Museum of Art |
L’éveil de l’artiste à la mode et à la modernité est exploré ainsi que le rôle déterminant du couturier Paul Poiret dont elle fait la connaissance en 1922. Véritable mentor, il révélera sa vocation de couturière. Elle lance sa propre marque en 1927. Le tandem mythique formé par Elsa Schiaparelli et Salvador Dalí, mué par un goût piquant du scandale et de la provocation artistique, est mis en lumière dans une salle qui lui est dédiée révélant l’iconique « robe homard » (portée par Wallis Simpson) ou le célèbre « chapeau chaussure » surréaliste. La collection « Païenne » est un clin d’oeil à l’Antiquité en référence aux métamorphoses d’Ovide dans lequel apparaît le motif « feuille de lierre » mythique.
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| Vue de l'exposition |
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| Veston aphrodisiaque. Salvador Dali.1936. (c) Musée des arts Décoratifs |
Du 6 Juillet 2022 au 22 Janvier 2023
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