• Expo Mata Hoata au Quai Branly

    La collection exposée au Quai Branly retrace l’histoire du peuple des îles Marquises à travers leur art traditionnel. « Mata Hoata » signifie le « regard des esprits » et fait référence aux grands yeux gravés sur les statues, objets et tatouages marquisiens. De Paul Gauguin à Jacques Brel, de Stevenson à Melville, les îles Marquises ont fasciné les plus grands artistes. L’exposition leur rend hommage, à travers 300 pièces magnifiques du bout du monde...



     Les Marquises forment l’un des archipels océaniques les plus isolés au monde. Les douze îles principales des Marquises sont très largement exposées à l'océan Pacifique et ne sont protégées par aucune barrière corallienne. À plus de 1420 km de Tahiti ! les îles Marquises font partie de la Polynésie Française. Depuis les premières explorations au 18e siècle, elles fascinent les voyageurs occidentaux et les plus grands artistes par leur culture originale.

    Tiki

    La création de l’archipel marquisien est narrée dans un mythe contant l’histoire de la construction d’une maison par le dieu Atea pour la déesse Atanua.
    Dans ce mythe, chaque île est métaphoriquement associée à une partie de la maison: «Ua Pou» signifiant littéralement «deux poteaux», «Hiva Oa» désignant la «longue poutre faîtière» etc.

    Tout au long du 19ème et au début du 20ème siècle, le contact avec l’Occident eut un impact important sur la culture et les arts marquisiens. A la fin du 19ème siècle, la culture traditionnelle est profondément influencée par le Christianisme, le colonialisme et une importante chute démographique survient, mais leur isolement des grandes îles connues (tahiti,moorea,borabora) les protège des excès de la civilisation industrielle.

    Les arts survivent sous la forme d’un artisanat commercial destiné à la vente : maquettes de pirogues, de massues et de pagaies, tikis ou encore sur des noix de coco ou des bols sculptés.. Le visiteur est ici invité à se plonger dans cette culture exceptionnelle et dans les chefs d’œuvre réalisés par Paul Gauguin lors de ses séjours aux îles Marquises entre 1901 et 1903.

    Homme de Nuku Hiva, 1804. Gravure sur cuivre. Krusenstern, 1813,(c) musée du quai branly

    Aujourd'hui, l'art assure le maintien de la culture des îles dans la fierté des traditions polynésiennes, majoritairement dans la renaissance du tatouage, la marquisiens étaient les plus tatoués de tous les polynésiens, mais aussi dans l’importance des festivals de danse, les chants et l'abondance de la fabrique traditionnelle. Une exposition qui fera date, à ne pas rater !

    D.L