Victor Baltard (1805-1874) fit partie de ceux qui changèrent profondément la physionomie de la capitale sous le second empire. Avec Belgrand, Alphand, Barillet-Deschamps et d’autres, il mit sa propre pierre à l’édifice voulu par Napoléon III et Haussmann. Si son nom reste attaché aux pavillons des Halles centrales détruites en 1972 pour faire place au forum et dont ne reste que le pavillon numéro huit classé “monument historique” et reconstruit à Nogent-sur-Marne, il eut bien d’autres talents que nous fait redécouvrir l’exposition du musée d’Orsay…
D’autres restaurations des églises
de Paris sont présentées sur un mur médiatisé dont malheureusement certaines sont hors-fonction, c’est bien dommage. On repère cependant Saint Germain l’Auxerrois, Saint-Eustache, Saint Paul-Saint Louis, Saint Germain des Prés, Saint Séverin, Saint Etienne du Mont. Sont également
intéressants les monuments-souvenir à son ami Hippolyte Flandrin, l’auteur du fameux portrait de Napoléon III ; le tombeau de Monseigneur Affre, mort en héros lors des journées de juin 1848 et surtout l’évocation par la statue d’Eugène de Beauharnais du percement du boulevard qui portait ce nom et se nomme Voltaire aujourd’hui. L’évocation des fêtes qu’il rendit célèbres se trouve à l’intérieur de carrés en forme de pavillon des anciennes Halles.
glise Saint-Augustin, premier édifice d’une telle ampleur à ossature métallique. Elle fait l’objet de la première salle, très sombre, qui met en valeur l’architecture romano-byzantine de l’édifice de style par de nombreuses images, mais ne s’attarde pas sur l’importance que revêtait cette église pour la dynastie de Napoléon III qui comptait en faire le symbole de la famille impériale et y faire inhumer une partie de sa famille. Le parisien, qui débouche du Boulevard Malesherbes ou du Boulevard Haussmann n’en mesure peut-être pas aujourd’hui l’importance en raison de sa grisaille externe. C’était une bonne occasion de le lui rendre hommage. En fait, Saint-Augustin tout comme Victor Baltard s’effaceront à la fin du régime, il démissionnera en 1870 et on imagine son désarroi devant les incendies déclenchés par la Commune et particulièrement sa tristesse lors de la destruction de l’Hôtel de Ville, pour lequel il avait travaillé, entre autres sur la décoration. Il participera au concours pour le nouveau bâtiment qui sera finalement reconstruit avec une façade quasiment à l’identique en style renaissance en 1882.
Accès avec le billet musée
niveau 5
Présentation de l'exposition