• Facebook
  • Twitter
  • Linkedin
  • RSS
  • Le drame de la maison Ipatiev

    La maison Ipatiev durant la captivit En 1918, Quand les “Bolcheviks” décidèrent  d'emprisonner la famille Romanov,ils choisirent une maison située dans le centre historique de Iekaterinbourg : la maison Ipatiev.

    Cette ville est le lieu de naissance de l’industrie russe et se développa grâce aux richesses minérales de l'Oural, pas loin. C'était une maison spacieuse, moderne,  confortable car équipée de l'électricité, du téléphone et même d'une salle de bain et de WC. Cette maison comportait également une petite terrasse donnant sur un jardin. La maison de Nicolas Ipatiev fut réquisitionnée en 2 jours et entourée d'une double palissade de bois allant jusqu'au faîte des fenêtres, des mitrailleuses installées sur le toit transformaient la maison en forteresse.
    La famille impériale partage la villa avec des ouvriers recrutés dans les usines voisines pour en assurer la garde. Le commandant Avdeïev commande la garde extérieure et intérieure de la maison. Alexandra entoure de Tatiana,Olga,Anastasia et Maria C'est un ivrogne au vin mauvais avec un passé de voyou. Il aime humilier ses prisonniers. Violent et borné, il n'adresse la parole à l'ancien tsar qu'en le traitant de “buveur de sang”. Cette cohabitation est source pour les membres de la famille impériale de nombreuses vexations. Ils sont les victimes d'incessants quolibets de la part des gardes, de plaisanteries douteuses à l'encontre des jeunes filles.

    Ils couvrent les murs d’inscriptions obscènes et volent tout ce qu’ils peuvent, dont les provisions destinées à l’ancien tsar et ses proches. Les jeunes archiduchesses cousent leurs bijoux dans leurs vêtements.
    Alarmés par l'avance de l’armée blanche de Koltchak, qui approche d’Iekaterinbourg, Le commandant reçoit bientôt le message de Lénine et Sverdlov :  “Informé de la menace que font peser les bandits tchécoslovaques sur la rouge capitale de l’Oural et prenant en considération le fait que le bourreau couronné, en se dissimulant, pourrait échapper à la sentence du peuple, le Comité exécutif, exécutant la volonté du peuple, a décidé de fusiller le ci-devant tsar Nicolas Romanov, coupable d'innombrables crimes sanglants”.
    C'est dans la cave de la villa qu'eut lieu, sans procès, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, le massacre par balles et baïonnette de la famille impériale (Le tsar Nicolas, la tsarine Alexandra, le tsarévitch Alexis, les archiduchesses Olga, Tatiana, Anastasia, Maria ), ils sont  accompagnés dans la mort par le docteur Botkine,  le cuisinier  Kharitonov, le valet de chambre Trupp, la femme de chambre  Demidova, l’épagneul Jemmy et le Bouledogue Ortino.

    Aussitôt l’exécution terminée, les corps sont chargés dans un camion et emmenés à un ancien puits de mine, dans un bois de Koptiaki, où ils sont jetés après avoir été dépouillés de leurs vêtements et de leurs bijoux et leurs visages aspergés d’acide sulfurique pour les rendre méconnaissables.
    En 1990, les corps de la famille impériale sont retrouvés et exhumés, puis identifiés par une analyse ADN.

    Deux corps manquent pendant un temps, celui du tsarévitch Alexis Nikolaïevitch, 13 ans, et celui de l'une des filles, Maria Nikolaïevna, 19 ans : d'après le rapport de Yourovsky, qui dirige l'exécution, ces deux corps ont été brûlés. En 2007, les corps auparavant introuvables des deux enfants du dernier tsar semblent avoir été retrouvés dans une forêt de l'Oural. Le 25 juin 2008, les tests ADN menés par une équipe de scientifiques russes et américains démontrent que les ossements sont bien ceux de l'héritier du tsar et de l'une de ses filles.



    La maison Ipatiev est détruite en 1997 à la demande de B.Eltsine et une église “sur-le-sang” est construite sur le lieu du drame. La famille est canonisée en 2000 par l’Eglise Orthodoxe russe. La vie et la mort du tsar et des siens ont inspiré de nombreux films, la plupart sont “inédits” en France, mais disponibles sur l’Internet.