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  • 7 - La loi Romaine dompte la loi Salique

    Les provinces du royaume des Francs



    Paris est le symbole du pouvoir, car exclue du partage entre les héritiers mâles de Clovis (Austrasie, Neustrie, Aquitaine, Bourgogne, Provence) : la loi salique est fondamentale chez les Francs, comme les “faides” (vengeances obligatoires qui courent les générations). L'Eglise romaine poursuit cependant son projet chrétien : assurer l'unité du "regnum francorum" sans pour autant léser les cadets et en les manipulant, si besoin, au gré des héritages. La paix est à ce prix. Par ailleurs, l'Eglise chrétienne est toujours unie avant le schisme de 1054. Les Francs sont donc l'autorité impériale active en Occident.

    L'Expansion des royaumes Francs
    Évolution de l'empire franc


    Parcourez l'excellent musée des temps barbares de Marle (02)

    Pendant ce siècle, la moitié sera une période d'unité monarchique (80 ans le siècle suivant). Quel chemin parcouru depuis l'époque où les Francs étaient une force d’appoint de Rome contre d’autres germaniques et son chef élu par les hommes libres de tribus.
    Cette politique trouvera son point d'orgue dans la construction de l'abbaye de Saint Denis (du nom du premier évêque de Paris) en 630 par Dagobert et surtout son trésorier ministre Saint Eloi. Nouvelle nécropole royale, Symbole d'unité et de durée de la lignée destinée à réunifier l'occident (faire  Un) et à retrouver la paix romaine, source et modèle de la civilisation.
    En outre, elle est indépendante de l'évêque de Paris et contrepoint à celle de Saint Germain, qui continue d'avoir sa propre juridiction. 


    Vers 700, probablement un tiers des terres sont entre les mains des églises et, contrairement aux rois Mérovingiens, les maires du palais se sont appuyés sur un réseau d’abbayes. Ils utilisaient leurs terres pour récompenser leurs fidèles. Autre cas interressant, La reine Bathilde fut acquise comme servante, encore adolescente, par Erchinoald (ou Archambaut), maire du palais, qui l'employait pour lui servir à boire dans sa chambre, voulut l'épouser, mais finalement épousa Clovis II et sera reconnue sainte par l'Église catholique, tout comme Eloi, l'homme de confiance de Dagobert.

    Pendant ce temps, des évènements extrêmement graves se déroulent en Orient :
    Après avoir cédé l'Italie aux Lombards, puis les Balkans aux Slaves, L’empire Romain toujours présent en Orient est menacé par les Avars et surtout par l’ennemi multiséculaire : les Perses



    C'est à leur tour de mettre la main sur la Syrie et l'Égypte. Héraclius , général doué et brillant, prend le pouvoir à Constantinople et remplace l’empire “romain” par l’empire “byzantin”. Les difficultés militaires et la perte définitive des plus riches provinces conduisent à une transformation profonde de l'Empire, dans lequel le grec supplante pour de bon l'usage du latin. L'antique administration des provinces, fondée sur la séparation des pouvoirs civil et militaire, est abolie au profit d’un “stratège” qui a tous les pouvoirs. Il supprime les titres de césar, auguste, et imperator au profit du titre de “basileus” : Le terme par lequel les Grecs désignaient habituellement le Grand Roi des Perses. 

    L’Arménie et Jérusalem (614) tombent au main du perse Chosroes II. Les Zoroastriens font 35.000 esclaves et brûlent les églises. Après avoir vaincu les Avars en 617, Héraclius remporte Ninive en 627 et fait une entrée triomphale dans la capitale sassanide, Ctésiphon.  Mahomet meurt en 632.

    La lutte à mort avec les perses fait le jeu d’un troisième larron venant du sud : l’Islam. Nul n'arrive à s'opposer à l'expansion arabo-musulmane dans les années 630. Le 20 août 636, lors de la bataille du Yarmouk, les Byzantins subissent une défaite décisive. 


    Au cours du VIIe siècle, Byzance perd également le contrôle des mers dans l'est méditerranéen. De 674 à 678, les Arabes viennent assiéger Constantinople, qui ne s'en libère qu'en employant le feu grégeois, qui brûle même sur l'eau. 

    L'Occident ne devra plus compter que sur lui-même pour se défendre. Le fossé avec les orientaux, même byzantins, ne cesse de s’accroître. EN principe, cependant, ils conservent une unité de principe.

               
     
                     
    Dagobert, Eloi et l’abbaye de Saint Denis. (chanson du XVIIIe siècle)

    Chronologie parisienne
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    613 : Clotaire II seul roi du Regnum Francorum.  Exécution de Brunehilde
    614 : Concile réuni à Paris , basilique sainte Geneviève, sur ordre de Clotaire II sur la liberté des élections épiscopales et sur la juridiction des évêques sur les clercs.

    629 : Dagobert roi. dans la villa royale de Reuilly, à l'est de Paris, sur la route de Saint Denis à Saint Maur. Il est instruit par des clercs qui lui enseignent le latin et l'histoire. Éloi orfèvre et monnayeur, ministre des Finances auprès de Dagobert Iᵉʳ

    629 : Création de "la foire de  Saint Denis" ancêtre du Lendit. Il est d'ailleurs vraisemblable que, située sur une route romaine, la Via Agrippa qui allait vers la Mer du Nord et constituait la route de l'étain, elle plonge ses racines dans l'antiquité gauloise

    639: Avant de mourir, le roi Dagobert a choisi d'être enterré, non à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, comme ses prédécesseurs depuis Childebert Ier en 558, mais à la nouvelle basilique Saint-Denis La basilique Saint Denis devient nécropole royale franque. Après Dagobert, les maires du palais d'Austrasie, de Neustrie ou de Bourgogne jouent un rôle croissant, au détriment des rois de la famille mérovingienne.

    639 : Fondation de l'abbaye de Saint Maur par la veuve du roi Dagobert sur la via strada lapide


    656 : Fondation de l'Hôtel-Dieu par Saint Landry. C'est, de fait, la première institution hospitalière, concept totalement inconnu de l'Antiquité.


    666 : La peste ravage Paris 

    670-752 : Les rois fainéants 

    680 Mort de Bathilde à l'abbaye de Chelles